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P. Bernard Massera - 50 ans de sacerdoce

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Le Père Massera adresse la parole à l'assemblée Le Père Massera adresse la parole à l'assemblée

Lors de l'eucharistie concélébrée pour la fête du Sacré-Coeur à la communauté des dehoniens de Paris, le Provincial a demandé au Père Bernard Masséra, qui cette année fête ses 50 ans de prêtrise, d'adresser quelques mots à l'assemblée.

Voici le texte de son intervention:

 

 

Il y a 50 ans tout juste à un jour près, le 24 juin 1967, j’étais ordonné prêtre en la primatiale des Gaules, la cathédrale St Jean à Lyon.

J’étais heureux, comme je le suis aujourd’hui, car je répondais à trois appels :

-       Celui qui était né dans un groupe de jeunes réfléchissant dans l’esprit de la JOC pour aller à la rencontre des jeunes au-delà du mur qui séparait l’Eglise du monde ouvrier.

-       Celui surtout de mon père qui, après s’y être opposé, avait finit par accepter que je devienne prêtre en me disant sur son lit de mort : « Va jusqu’au bout … tu seras prêtre pour souffrir et travailler avec ceux qui souffrent… et surtout n’oublie pas les ouvriers… Reste de leurs côtés ! »

-       Celui enfin du père Dehon que j’ai découvert en venant faire mes études à Lyon et qui me parlait d’aller au peuple, de vivre l’incarnation … ce que m’ont rappelé mes frères religieux des petites communautés en monde ouvrier, en m’aidant à rester dans la congrégation.

Je remercie le Seigneur d’avoir mis sur mon chemin des femmes et des hommes, des prêtres-ouvriers comme les communautés en monde ouvrier de notre province, pour m’aider à demeurer fidèle à ces trois appels.

Prêtre, dans cette triple fidélité, j’ai voulu consacrer mon sacerdoce non pas prioritairement au service des chrétiens rassemblés en Eglise. Ceux là sont largement servis.

Mais, prêtre, dans cette triple fidélité, j’ai voulu rejoindre celles et ceux, individus et collectifs, dont l’Eglise demeure loin.

Si je suis  habituellement réticent à me mettre en aube autour de l’autel, c’est pour rappeler au peuple chrétien rassemblé pour l’Eucharistie, que moi, prêtre-ouvrier, comme aujourd’hui au milieu de nous Jean-Claude et Joseph en civil, je représente tout un peuple qui n’est pas là et qui pourtant fait parti de cette multitude pour lequel Jésus a versé son sang, comme nous allons le dire au moment de la consécration. Je suis le prêtre de ces absents. Je suis le prêtre de ces chaises vides de nos églises.

Avec vous, aujourd’hui, je remercie le Seigneur de m’avoir gardé fidèle à ces trois appels. Je le remercie d’autant que, comme le Christ rencontrant le centurion ou la syro phénicienne, ces peuples ces femmes et ces hommes dont l’Eglise est loin, m’ont souvent émerveillé par leur foi. Ils m’ont évangélisé et j’en rends grâce à Dieu.

Avec vous, je remercie le Seigneur, que par ma personne et peut être par ma marginalité, nous puissions nous rappeler que l’Eglise reste inachevée tant que les peuples que je représente et qui sont les miens, ne sont pas là.

Bernard Massera

A Paris le 23 juin 2017

Ordonné prêtre le 24 juin 1967

 

Nos meilleures félicitations à Bernard Massera.

Qu'il puisse encore longtemps rester fidèle aux trois appels du Seigneur!

 

 

   Le Père Jean Dubray a prononcé l'homélie. L'eucharistie était suivie du verre de l'amitié.

 


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