ILS SONT
AUSSI DES NÔTRES, NE LES OUBLIONS PAS
Même sils ne sont pas tous «religieux» au
sens canonique du terme, nous les avons bien connus, ils ont partagé
notre vie, nos coutumes, nos prières et souvent aussi nos
soucis, nous leur devons beaucoup.
Quils aient leur place, dans
nos prières..
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Il
est rare qu'un confrère de passage à Saint-Clément
n'ait pas eu le désir d'y rencontrer le "vieux Monsieur",
"l'Ancien", en effet, Monsieur CARON inspirait beaucoup
de sympathie et savait apporter un quelque chose d'agréable,
de pittoresque, dans ses relations, tant auprès des confrères
qu'auprès des étrangers de la maison! Qui ne se souvient
de ses histoires vécues à Madagascar, depuis sa baleine
nourricière, jusqu'à son lion qui lui avalait son
savon, pendant quil faisait sa lessive..
Tout est terminé depuis le 26 août dernier: il est
mort, seul, après une journée et demie passée
à l'hôpital de Corbeil.. et il repose dans notre cimetière,
selon son désir, "je veux être enterré
comme les religieux de Saint-Clément.
C'est en 1945 qu'il rejoint à Saint-Clément son beau-frère,
le Frère SEGUIN Maurice, apportant avec lui toutes ses affaires,
dont la C4 Citroën (la célèbre Caroline); soucieux
de ne pas être considéré comme un retraité
avant l'âge (60 ou 65 ans!) -il en avait alors 59 -il se mit
au service du Père Econome pour le seconder dans ses courses
quotidiennes aux halles ou dans les environs, sans oublier la charge
d'éleveur de chiens, de poules etc
Au dire des uns et des autres, il s'intégra très vite
au rythme de la communauté religieuse, vivant avec elle,
comme elle, témoin sa grande blouse noire (au temps des soutanes)
qu'il fait passer au gris (transition passagère du clergyman);
si l'habit ne fait pas le moine, il faut dire pourtant, pour être
juste, qu'il participa régulièrement aux exercices
de la communauté: il était devenu pour beaucoup le
Frère CARON !
Ainsi passèrent trente années... et ce n'est qu'en
juillet 1973 que les premiers signes de son grand âge apparurent:
signes inquiétants mais passagers, et bien vite il repartit
pour une seconde vieillesse qui ne dura que deux ans !
Juillet 1975 le vit baisser de plus en plus, tant et si bien que
le médecin décida de son hospitalisation le lundi
25 août: Monsieur CARON l'accepta assez facilement .. hélas,
son état empira très vite et il s'éteignit
doucement et calmement le lendemain à 22 heures....
Cest ce jour-là que nous comprîmes quil
était très sérieux lorsquil nous prophétisait
si souvent :
«Vous verrez que je mourrai jeune ...Jen ai comme un
pressentiment !»
Le 27 juillet dernier il fêtait joyeusement ses 89 ans à
Saint-Clément tout en émettant quelques réserves
sur le 90ème anniversaire à venir.
Il na jamais vraiment vieilli.
Au revoir, cher Monsieur CARON !
La Communauté de Saint-Clément
AVANT-PROPOS,
EXERGUE - CAUSES
INTRODUITES - ILS SONT
AUSSI DES NÔTRES
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