Le Frère CHENU Valentin (Félix)
(1898 - 1960)
Né le 23.02.1898 à Pouzauges (85)
Profès le 09.07.1930 à Brugelette
Perpétuelle le 09.07.1933 à Amiens
Décès le 14.05.1960 à Domois (21)

Le Frère Chenu n’est plus : "A une époque où toute une portion de l’hu-manité s'efforce d'ignorer Dieu, 1a mort et 1a vie du F. Valentin Che-nu nous sont un rappel et un choc salutaire : ce même rappel que tout homme rossent quand il a le bonheur et 1a grâce da rencontrer un homme de Dieu.
Né en Vendée en 1898, il montra dans ses jeunes années, en même temps qu’un véritable amour de la terre, une vie chrétienne convaincue. Dé-sireux d'entrer en religion, il quitte a Vendée à l'âge de 29 ans pour étudier ici même sa vocation. La Vierge de Domois qu'il eut toujours en particulière affection devait le fortifier dans son dessein. En 1929 il partait à Brugelette pour faire son Noviciat. A l'automne 1930, il regagnait Domois. Le P. Pergent décida de lui confier 1a vigne et les apprentis vignerons.
Son temps s'est dès lors partagé sans histoire entre la culture de 1a vigne, le travail de son vin, la formation de ses apprentis et sa vie de religieux exemplaire, consciencieux et travailleur fidèle. 30 ans de vie religieuse à Domois, cela compte, donnant à chacun l'exemple de la ponctualité, de la fidélité aux exercices, mais aussi de la fidéli-té dans l'amour du divin Maître, ce qui va beaucoup plus loin. Cette fidélité n'allait pas sans souffrance physique : l'arthrite rendait ses jambes extrêmement douloureuses; sa vue baissait, il souffrait aussi du coeur et des bronches. Depuis quelques mois ses forces s'en allaient sans qu'il en connût la cause. Le diagnostic de la faculté fut formel: une tumeur le minait qui demandait une intervention chirurgicale im-portante. Voici la note que j'ai trouvée dans son portefeuille et qu'il a transcrite la vaille de son entrée à l'hôpital. « Si Dieu permet la souffrance, c'est parce qu'elle est messagère de joie ».
Après 8 jours de préparation, il devait subir l’ablation de 30 cm du gros intestin. I1 tint à se confesser la veille au soir. Tout avait fort bien marché : "opération sans bavure". Cc sont les termes mêmes du chirurgien. Hélas, les reins se sont bloqués et ce fut la crise fa-tale. Le Frère reçut le sacrement des malades dans toute sa lucidité.
Le samedi matin, vers 9 h 30 son pèlerinage terrestre était achevé et le Bon Maître l'appelait à Lui.
Cette fidélité religieuse inspirait, animait toute sa vie en fai-sait un modèle de conscience professionnelle et de compétence dans le domaine qui était le sien : celui de 1a vigne et du vin. I1 aimait son métier et savait le rattacher à sa vie religieuse en traitant avec a-mour le vin de messe. Visitez sa cave et vous y verrez le crucifix, un petit autel à la Vierge et une splendide prière du Vigneron.
La communauté de Domois en le perdant ici-bas, a perdu un excel-lent religieux et un excellent confrère. Ce qui nous rassure, c'est que nous gagnons un excellent protecteur.
(Extraits de l'allocution du R.P. Jacquemin G.)

Unissons-nous aux prières de la communauté de Domois. Puisse ce vi-gneron de la terre être admis à boire à la coupe céleste du Seigneur. «CHEZ NOUS»

AVANT-PROPOS, EXERGUE - CAUSES INTRODUITES