Le Père COTTART Paul
(1870 - 1909)
Né le 23.07.1870 à Sains (02)
Profès le 08.10.1895 à Sittard
Perpétuelle le — 09.1898
Prêtre le 27.08.1899 à Fayet
Décès le 06.07.1909 à Maceio (BS)
Miss. au Brésil (1906-1909)

SOUVENIRS SUR PAUL COTTART
« ... Je revis (en contemplant sa photo) certaines matinées ensoleillées, à l'Institution Saint-Jean (de Saint-Quentin ) où l'un et l'autre nous sortions de classe, à 10 heures, gais allégés d'un poids lourd et confiants pourtant dans la reprise de la tâche... Il était si vivant et heureux de vivre, débordant de santé et de vigueur qu'il mâtait par des exercices de maniement des haltères chez M. M. (successeur du vieux zouave Mangin, celui qui nous donnait à conjuguer 2 ou 3 fois le verbe «Pourquoi» !!!) et par des randonnées pédestres au bois d'Holnon.
Un beau jour on apprend qu'il va partir au Brésil ! Ce fut en 1906, n'est-ce pas ? car je crois qu'il n'a pas duré trois ans entiers là-bas... Il avait, sur le conseil du très bon Père (Dehon) renoncé à la patrie, en un temps de crise morale assez pénible... Mais il obéissait aussi à un attrait héréditaire, à un goût confus des pays exotiques, de l'imprévu et de l'aventure.
Il fut courageux, vaillant et généreux, et qui saura jamais les déceptions, rancœurs, chagrins, angoisses qu'il a éprouvés durant son ministère au Brésil. Le climat devait épuiser et user ce tempérament sanguin, si robuste. Il est mort en pleine maturité et en pleine conscience de son état — et victime résignée de l'obéissance.
Et c’était un franc ami, judicieux, discret, de bon conseil. Comme je le regrette, à présent, surtout... lui qui était toujours réfléchi, avisé, pondéré, pratique et qui savait dissiper la mélancolie et faire voir les petits avantages, les petites joies du métier ! (de professeur).
Per...iit... sed trans...iit ! De là-haut, il voit nos combats, nos peines, nos misères et nous encourage...
Consummatus in brevi ! Le brave P. Luc et lui n'ont pas atteint quarante ans !
Et nous... de combien les avons-nous dépassés ! Comme cela donne à réfléchir sur le mystère des destinées. Nous serons heureux de les trouver, au grand passage, comme intercesseurs avec les vénérés PP. Dehon, André, Roth, Mathias, Stanislas Morel.
Je me plais... à penser à ces belles âmes qui ont servi de leur mieux le divin Maître et honoré le Sacré-Cœur !
(Extrait d'une lettre de Taichanel à son condisciple Aper de Silva )

AVANT-PROPOS, EXERGUE - CAUSES INTRODUITES