De ROME, en date du 6 avril, le R.P.Plissonneau
nous écrit: "Vous aurez sans doute appris déjà
1a douloureuse nouvelle de la mort du R.P.Duborgel Assistant général,
survenue à Rome le 1er avril, à la suite d'une angine
de poitrine...
`'Le Père était dans sa 67° année et jouissait
d'une santé ro-buste. Mais tout passe! Le vendredi 24 mars,
il fut silencieux pen-dant tout le dîner; il nest pas
venu en récréation, mais s'est alité, se plaignant
de vives douleurs dans la région du coeur. Le médecin
ordonna le repos absolu. Le 25 mars, le Père voulut célébrer
la Ste Messe: ce fut sa dernière. Après la Messe,
il se remit au lit et notre médecin diagnostiqua une angine
de poitrine, prescrivit remèdes et repos. Les pulsations
trop rapides indiquaient la faiblesse du coeur.
Le médecin revint chaque jour de la semaine, réservant
toujours son pronostic. I1 redoutait une nouvelle crise; elle se
produisit effectivement le samedi 1er avri1 et eut un dénouement
fatal à 11 heures du matin. Appelé par le Fr. infirmier,
je neus que le temps de renouveler au cher moribond labsolution
que je lui avais donnée la veille au soir quand il s'était
confessé. Encore un hoquet d'agonie et ce fut fini. Le matin
à 5 heures, il avait reçu la Ste Communion.
Les funérailles ont eu lieu le lundi 3 avril, en présence
des représentants de nombreuses curies généralices
et de quelques amis.
Un bombardement ayant détruit notre caveau au cimetière
et les réparations nétant pas possibles pour
le moment, le P.Duborgel a été inhumé provisoirement
à côté des RR.PP. Weistopf et Lennaertz, dont
il avait fait transporter les cercueils il y a quelques mois, dans
la chapelle funéraire des Franciscains. De la châsse
contenant 1es restes du Fr. Raphaël Picard, scolastique français
mort à Rome en 1899, il na été rien retrouvé.
«Nous avons été vivement affectés par
la disparition si rapide du Père Duborgel...La Congrégation
et le Père Généra1 ont perdu en lui un assistant
et un vicaire qui leur était très dévoué.
«I1 avait passé plus de 35 ans de sa vie sacerdotale
en Italie. Comme supérieur, maître des novices, provincial
et conseiller général, il a beaucoup travaillé
pour l'école apostolique d'Albino qu'il a fondée avec
le P.Gasparri, pour le scolasticat de Bologne qu'i1 a construit,
pour le noviciat dAlbisola et pour toute 1a Congrégation.
Homme de bon sens, dexpérience et de grande modestie,
religieux très attaché à la sainte Règle
et à l'esprit de pauvreté, il a contribué à
former bon nombre de prêtres de la province italienne, à
laquelle il avait donné toute sont ardeur et tout son dévouement.
«Nous prions pour lui, mais nous espérons que le Sacré-Coeur
aura déjà récompensé dans la gloire
éternelle les vertus de son serviteur fidèle..»
(Extrait de «VIBRER» N° 13
juillet 1944)
AVANT-PROPOS,
EXERGUE - CAUSES
INTRODUITES
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