Mgr PLISSONNEAU Joseph (Donatien)
(1883-1948)

Né le 27.10.1883 à Pont St-Martin (44)
Profès le 23.09.1903 à Sittard
Prêtre le 21.05.1910 à Rome
Décès le 25.01.1948 à Rome
Miss.au Zaïre (1910-1914) & (1919-1920)
Préf. Apost d’Adamaoua (1920-1923)
Préf. Apost. de Foumban (1923-1930)
Conseiller Gén. (1935-1947)
Secrétaire Gén. (1938-1947)

A l'honneur
Une nouvelle qui réjouira les nombreux amis du T. R.P. Plisonneau.
I1 n'est pas un inconnu pour nos lecteurs, qu'il a souvent intéressés par ses communications, ses lettres, ses articles publiés sous son nom ou le pseudonyme de P. Donat.
I1 a reçu dernièrement, au titre du ministère des Affaires Etrangères, pour les services qu'il a rendus au Cameroun, la croix de chevalier de l'Etoile noire du Bénin.
Le T. R. P. Plissonnneau est un ancien élève de l'école apostolique Saint-Clément à Fayet, prés de Saint-Quentin, où il était très estimé du bon Père Legrand, de ses professeurs et de ses condisciples.
I1 fit ses études de philosophie et de théologie au Séminaire Saint-Sulpice à Paris et à Rome.
Après son ordination en 1910, il partit pour le Congo belge où il occupa les postes de Ponthierville et de Yanoun--ghe où vinrent le rejoindre en 1913, les Pères Lebrun et André Roblot. En 1914, à la mobilisation, il revint en France, rejoignit son régiment, où il fut bientôt choisi comme aumônier de bataillon.
La guerre terminée il retourna au Congo belge. C'est là que le trouvèrent les ordres de ses Supérieurs, lui demandant de quitter sa chère mission, pour aller prendre possession de son nouveau poste au Cameroun.
Il fut nommé supérieur de la mission, puis Préfet apostolique. Sous son administration, la mission commença son merveilleux développement.
Rentré en Europe en 1928, pour se reposer et refaire sa santé chancelante, il regagnait sa mission en 1929. Sa santé, déjà bien ébranlée, ne s'était pas améliorée. Il renonça à sa charge de préfet apostolique, voulant rester quand même à son poste comme simple missionnaire. I1 fut bientôt contraint à un nouveau retour en France, définitif cette fois.
En 1935, la confiance de ses confrères, le désignait comme conseiller et assistant du Supérieur Général de la Société des prêtres du Sacré-Coeur.
Nous lui présentons nos plus sincères félicitations et demandons au Sacré-Cœur de le conserver longtemps,. encore à son œuvre sur la terre et à notre sincère attachement.
LA RÉDACTION. 1 (Le Règne 36ème année N° 11/12 p. 174)

Le début de la Mission française au CAMEROUN
Le départ forcé de Mgr. Lennartz et des autres missionnaires allemands fut le signal de persécutions locales, dans un grand nombre de villages; sans doute, il en résulta des défections (pouvait-il en être autrement ?) mais, de loin, les missionnaires eurent tout au moins la consolation d'apprendre que rien ne venait à bout de l'indéfectible fidélité religieuse du plus grand nombre de leurs brebis, partout désormais sans pasteur!
En 1920, la Sacrée Congrégation de la Propagande estima venu le moment de ressusciter la mission du Cameroun; ce fut alors qu'elle invita notre Révérendissime Père Général à y envoyer des apôtres. L'une des premières questions, qui se posèrent, fut celle du chef éventuel de nos nouveaux missionnaires. Or, comment hésiter ? Le Révérendissime Père Général avait alors sous la main un vétéran des missions d'Afrique, jeune encore, plein de force malgré la campagne qu'il avait faite au front français, homme d'expérience et de talent, dont la courtoisie de gentilhomme met à l'aise, dès le premier abord.. . on a reconnu à ces traits, le Père Plissonneau. Le 7 Février 1920, le Saint Siège le nomme Préfet Apostolique de l'ADAMAOUA, et le 22 Juillet de la même année, les trois premiers missionnaires arrivent à Foumban, capitale du sultanat Bamoun, suivis à quatre jours de distance, du nouveau Préfet Apostolique.
Nos missionnaires trouvèrent là-bas l'accueil le plus cordial et le plus empressé, auprès de M. l'Administrateur français et du sultan Njoya: pour nous en tenir à ce détail significatif, le sultan mit à la disposition des Pères un terrain et, sous sa direction personnelle, en quinze jours de temps, cinq cents ouvriers firent sortir de terre, chapelle, maison d'habitation, école et dépendances, le tout en bambous et en pisé avec toiture de chaume, à titre gracieux, par sympathie pour la mission.
Deux mois plus tard, Monseigneur Plissonneau se rendait à Koumbo, ancienne résidence du Supérieur de la mission; il y trouva une maison d'habitation maintes fois pillée, depuis le départ des Pères, et quelques bâtiments qui menaçaient ruine. Plus de trace de chapelle. Mais si le temple visible s'était effondré, Dieu continuait à vivre dans les âmes. A la vue du missionnaire qui revenait enfin les voir, ce fut une explosion de joie parmi les chrétiens et les catéchumènes; que de larmes d'émotion il y eut ce jour-là !
«LE PERE DEHON ET SON OEUVRE» page 506, 507


AVANT-PROPOS, EXERGUE - CAUSES INTRODUITES